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L'actualité du secteur de la santé

septembre 20th, 2010

L'ordre national des infirmiers en déficit pour sa première annéePremière année difficile pour l’Ordre qui vient d’annoncer un déficit de plus de 380 000 € pour sa première année d’exercice. Imputable aux nombreux mouvements anti-ordre (pour plus d’informations, consultez l’article Ordre national des infirmiers : Mobilisation) selon la présidente de l’ordre, Dominique Le Boeuf, ce résultat est dû au nombre très faible de professionnels ayant souscrit : « Quand ont dit aux infirmières de ne pas cotiser, quand le directeur d’hôpital est d’accord avec ça et la ministre aussi, pourquoi voulez-vous qu’elles cotisent ? ».

En effet sur 500 000 infirmières et infirmiers répertoriés sur le territoire, seuls 70 000 environ ont adhéré et cotisé à l’Ordre à hauteur de 75 € (4000 dossiers sont actuellement en attente de validation).Ce sont donc 4.6 millions d’euros qui ont été récoltés en lieu et place des 38 millions espérés.

La ministre de la santé Mme Bachelot avait demandé en juin dernier l’abaissement du montant de la cotisation à une somme symbolique de l’ordre de 10 à 20 €. Faute de quoi elle n’autoriserait pas la publication du code de déontologie de la profession d’infirmier et soutiendrait le projet du député Yves Bur ayant pour but d’annuler l’obligation de souscription. Le code de déontologie, toujours à l’étude par le ministère, a pour sa part été publié sur le site internet de l’Ordre.

Après une réforme des retraites de la profession d’infirmier difficile à digérer, l’Ordre est devenu la cible de nombreuses attaques. Les résultats de ce premier exercice ne devraient malheureusement pas l’aider à assoir sa légitimité.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter l’article d’espaceinfirmier.com sur le sujet

septembre 13th, 2010

Les médecins sont de moins en moins nombreux à s'installer en cabinetL’âge moyen auquel le médecin généraliste s’installe en cabinet ne cesse de reculer. Ce phénomène, déjà évoqué en début d’année suite au mouvement de grève du 11 mars, est intimement lié aux conditions de travail et de rémunération des principaux concernés.

En effet pour bon nombre de praticiens, il est aujourd’hui plus intéressant et nettement moins contraignant d’exercer en tant que salarié pour une collectivité ou un établissement de santé. Les heures y sont plus raisonnables et les tâches administratives moins lourdes.

La véritable nouveauté provient elle du  remplacement, qui s’avère être une alternative assez prisée des médecins, jeunes et moins jeunes, pour les mêmes raisons que celles avancées plus haut. Comme l’indique le Dr. Philippe Delorme, délégué du syndicat MG France de Loire-Atlantique, « Ils ne veulent plus exercer comme leurs aînés. Ils refusent les semaines de soixante heures, l’aliénation à un cabinet. Cela explique pourquoi autant préfèrent rester remplaçants ».

Le partage des revenus entre le remplaçant et le remplacé, devenu progressivement très favorable au premier cité, n’est pas non plus étranger à cet engouement. Si le rapport était égal quelques années auparavant, il oscille aujourd’hui entre 70 et 80% des recettes.

A défaut d’alléger les tâches administratives et par conséquent les heures du généraliste, le Conseil de l’Ordre envisage de limiter dans le temps les remplacements pour empêcher les médecins de ne pratiquer que de cette manière et les inciter à s’installer en cabinet.

Pour d’avantage d’informations, je me permets de vous renvoyer vers l’article de Ouest-France intitulé « Ces jeunes médecins qui ne veulent pas s’installer ».