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L'actualité du secteur de la santé

août 13th, 2010
Bruxelles nouvelle destination des étudiants en médecine

La Grand-Place de Bruxelles

Souvent pointé du doigt, le numerus clausus français bloque bon nombre d’étudiants notamment dans les filières kiné, médecine et pharma (Pour plus d’informations, lire : La Sarthe souhaite rapatrier les médecins généralistes formés en Roumanie). Malgré la pénurie annoncée dans plusieurs secteurs de santé, l’État tarde à réviser ses chiffres obligeant certains étudiants à se tourner vers d’autres solutions.

Au premier rang de ces terres d’accueil on retrouve la Belgique qui se voit aujourd’hui obligée de limiter à 30% le nombre d’étudiants non résidents belges dans les filières concernées : « Nous avons compté jusqu’à 60% d’étudiants français en kinésithérapie avant le décret qui a limité à 30% des inscrits les nombres de non résidents belges ».

Le coût nettement inférieur des études constitue également un argument de poids lorsque vient le moment de choisir son établissement scolaire. En effet les études de médecine en Belgique peuvent coûter jusqu’à 10 fois moins cher qu’en France (environ 800€ contre 8000€ en moyenne pour l’hexagone).

Pour les plus curieux, La Voix du Nord a publié une interview intéressante de 2 étudiantes françaises en kinésithérapie et médecine expatriées en Belgique.

juillet 26th, 2010

dossier medical personnelLe ministère de la santé a annoncé en fin de semaine dernière que le Dossier Médical Personnel, ou DMP, serait étendu à l’ensemble de la population française autour de décembre 2010.

Pour rappel, le DMP est un projet lancé par le ministère de la santé ayant pour but de fournir au professionnel toutes les informations médicales relatives à ses patients au travers d’un dossier médical informatisé régulièrement mis à jour. L’accès à ses informations sera bien évidemment sécurisé et soumis à l’accord préalable du patient conformément à la loi Kouchner de 2002 sur la propriété du dossier médical.

Expérimenté en 2006 durant plusieurs mois et sur près de 30 000 patients, le projet a donc convaincu tous les acteurs. Il devrait permettre une meilleure coordination des soins et d’importantes économies sur les dépenses de santé.

En parallèle, le ministère de la santé par le biais de Mme Roselyne Bachelot, a annoncé que la formation des infirmiers anesthésistes serait reconnue au niveau master fin 2010 également. Nous le voyons ces derniers temps, plusieurs formations dans le secteur médical sont en plein remaniement. Après la médecine et sa demande de réforme en faveur d’un enseignement davantage axé sur la pratique, les infirmiers anesthésistes ont donc obtenu gain de cause.

Pour plus d’informations, je me permets de vous renvoyer vers l’article d’I-med intitulé le DMP à noël.

juillet 6th, 2010

Après l’appel à une réforme des études de médecine dont nous vous parlions la semaine dernière, c’est au tour du corps infirmier de faire parler de lui en réclamant une accession simplifiée au statut d’enseignant.

Le problème diffère toutefois légèrement de celui évoqué la semaine dernière puisque c’est le manque d’enseignants qui est ici responsable de la pénurie d’infirmières constatée par l’association américaine des écoles d’infirmières. En effet, ce sont près de 44 000  étudiants qui n’ont pas pu suivre la formation en raison du manque d’enseignants dans la filière. Toujours selon cette association, le problème serait très semblable au Canada, en Europe et en Afrique.

réforme des études d'infirmier

Les raisons varient quelque peu selon les régions du monde.  Si ce sont les conditions de travail et les salaires qui pêchent au Kenya par exemple, le problème en Europe vient de l’expérience nécessaire pour exercer et du manque de pratique pour l’enseignant, qui voit son rôle cantonné à la simple théorie. Pour David Benton, Directeur du conseil international des infirmières, il s’agirait de permettre aux enseignants de conjuguer pratique et théorie pour leur redonner l’envie d’exercer. D’autres possibilités, comme de prodiguer ses cours à distance, permettrait de réduire considérablement les coûts.

Le vieillissement de la population et le besoin croissant d’infirmières et d’infirmiers devrait quoiqu’il arrive contraindre les autorités concernées à assouplir leurs prérequis quant à l’accession du statut d’enseignant.

L’interview complète de David Benton sur la réforme de l’enseignement infirmier est à retrouver sur espaceinfirmier.com

juillet 1st, 2010

réforme des études de médecineNous vous avions parlé de la demande de revalorisation des médecins généralistes concernant leur statut (leur statut de spécialiste, qui sera instauré au 1 er janvier 2011, leur permettra de facturer la consultation à 23€ au lieu de 22€). Problème découlant directement de ce manque de considération, nous avions également évoqué la pénurie de médecins à laquelle devait faire face bon nombre de régions.

Après obtention de la réforme sur leur statut, les généralistes souhaitent désormais attaquer le problème sous un autre angle et repenser les études de médecine. A l’heure actuelle, les étudiants en médecine générale ne commencent à pratiquer qu’à partir de la sixième année d’études. Résultat des courses, les carences sont nombreuses, notamment en matière d’urgence.

Très décousu, le programme théorique enseigné est lui aussi remis en cause : « On apprend l’anatomie et la physiologie du cœur en première année, on aborde l’étude clinique en troisième année, puis la pathologie en quatrième année, pour une mise en pratique en sixième année dans un stage hospitalier de cardiologie. » Il s’agirait de regrouper ces pratiques pour renforcer leur complémentarité.

Le souhait de permettre aux étudiants de pratiquer dès la seconde année fait écho au cri d’alerte poussé par la profession en début d’année. Car l’objectif principal de cette refonte, au delà de l’amélioration de la qualité de l’enseignement, c’est de faire en sorte que la médecine générale suscite davantage de vocations. La simple évocation des 6 années d’apprentissage purement théorique suffit à décourager bon nombre d’étudiants.

Actuellement, 11 spécialistes ont signé l’appel rédigé par le le médecin généraliste Philippe Presles, en faveur d’une réforme urgente des études de médecine.

Pour plus d’informations, je vous renvoie vers l’interview du Professeur Olivier Lyon-Caen, neurologue à la Pitié-Salpêtrière à Paris.

avril 29th, 2010

etudiants du secteur medico-socialSuite au combat du collectif Génération Précaire, une gratification minimum de stage était devenue obligatoire en 2008 dès 3 mois de stage, puis en 2009 dès 2 mois. Cette loi est de vigueur pour la fonction publique depuis l’été dernier, cependant cela est aujourd’hui remis en question en ce qui concerne le secteur sanitaire, social et médico-social, quelques semaines seulement avant la journée internationale des infirmières soulignant les conditions  de travail difficiles de leur métier.

En effet, cette gratification obligatoire n’est pas toujours pour servir ces élèves éducateurs et futures assistantes sociales au regard des difficultés que la grande majorité éprouve pour trouver un stage obligatoire de fin d’étude. Les dépositaires de la proposition de loi – les sénateurs Nicolas About (centriste) et Sylvie Desmarescaux- estiment que cela est la bonne solution afin de régler rapidement le manque de stages qui concerne ce secteur, et repoussent ainsi le problème à 2012 où la question reviendra alors à l’ordre du jour.

Le collectif Génération Précaire ne voit pourtant pas les choses du même œil, tout en reconnaissant la difficulté pour les étudiants en carrière médico-sociale de trouver un stage. Il estime que le gouvernement ne fait que repousser le problème qu’il devrait le régler lui-même en finançant ces stages du secteur sanitaire, social et médico-social, tout comme l’avait assuré la Direction Générale de l’Action Sociale en 2008. Les structures accueillant ces stagiaires sont effectivement souvent en manque de fonds puisqu’il s’agit dans de nombreux cas de foyers d’accueil, établissements pour handicapés, pour personnes âgées, pour jeunes en difficulté ou mineurs délinquants, centres d’action médico-sociale ou de réadaptation professionnelle.

Enfin, le collectif souligne que l’application de cette loi serait l’occasion pour les employeurs d’autres secteurs de demander la suppression de ces gratifications obligatoires, avancée pourtant durement gagnée il y a 2 ans seulement.

décembre 12th, 2009

Le métier d’infirmières est toujours un métier qui attire les jeunes et les étudiants. Le site de l’Etudiant fait justement un focus sur Sandie, fraichement diplômée.

sandie jeune infirmière diplômée

Pour lire l’interview, cliquez ici.

décembre 6th, 2009

étudiant infirmier

La campagne de vaccination actuelle demande beaucoup de « main d’oeuvre ». Des centaines d’étudiants infirmiers, comme nous le disions dans le précédent article, ont manifesté vendredi devant le ministère de la santé contre les conditions de réquisition.

Ils ont brandis des banderoles dénonçant la mauvaise organisation de cette vaccination et ses conséquences néfastes sur leur formation. Certain ont aussi regretté l’absence de rémunération ou l’affectation à des centres éloignés de leurs domiciles.

novembre 14th, 2009

Le site réussir ma vie a publié il y a quelques mois, à l’occasion du Salon de l’Emploi Infirmier, un dossier complet sur le métier d’infirmier.

Débouchés, profils, diversité des postes, évolutions de carrière, contraintes… Pour tout savoir sur ce métier, c’est par ici.