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L'actualité du secteur de la santé

juillet 1st, 2010

réforme des études de médecineNous vous avions parlé de la demande de revalorisation des médecins généralistes concernant leur statut (leur statut de spécialiste, qui sera instauré au 1 er janvier 2011, leur permettra de facturer la consultation à 23€ au lieu de 22€). Problème découlant directement de ce manque de considération, nous avions également évoqué la pénurie de médecins à laquelle devait faire face bon nombre de régions.

Après obtention de la réforme sur leur statut, les généralistes souhaitent désormais attaquer le problème sous un autre angle et repenser les études de médecine. A l’heure actuelle, les étudiants en médecine générale ne commencent à pratiquer qu’à partir de la sixième année d’études. Résultat des courses, les carences sont nombreuses, notamment en matière d’urgence.

Très décousu, le programme théorique enseigné est lui aussi remis en cause : « On apprend l’anatomie et la physiologie du cœur en première année, on aborde l’étude clinique en troisième année, puis la pathologie en quatrième année, pour une mise en pratique en sixième année dans un stage hospitalier de cardiologie. » Il s’agirait de regrouper ces pratiques pour renforcer leur complémentarité.

Le souhait de permettre aux étudiants de pratiquer dès la seconde année fait écho au cri d’alerte poussé par la profession en début d’année. Car l’objectif principal de cette refonte, au delà de l’amélioration de la qualité de l’enseignement, c’est de faire en sorte que la médecine générale suscite davantage de vocations. La simple évocation des 6 années d’apprentissage purement théorique suffit à décourager bon nombre d’étudiants.

Actuellement, 11 spécialistes ont signé l’appel rédigé par le le médecin généraliste Philippe Presles, en faveur d’une réforme urgente des études de médecine.

Pour plus d’informations, je vous renvoie vers l’interview du Professeur Olivier Lyon-Caen, neurologue à la Pitié-Salpêtrière à Paris.

avril 19th, 2010

Depuis de nombreux mois, les syndicats de médecins généralistes enchaînaient des actions revendiquant  le passage du prix de leurs consultations de 22€ à 23€.

Consultation à 23€ médecin généraliste

Ainsi, vendredi dernier, Nicolas Sarkozy a concédé à cette requête : les praticiens dont la médecine générale est l’activité essentielle pourront passer de « C » à « CS » (« Consultation de spécialiste ») dans la grille tarifaire de l’Assurance-maladie, et ainsi appliquer le tarif de 23€ qui y est associé. Cela répond aux revendications datant de plusieurs années de deux syndicats de la profession.

MG-France réclamait cette mesure depuis 2007, lorsque les généralistes ont été reconnus par l’université comme des spécialistes comme les autres.

D’autre part, un accord signé avant la présidentielle de 2007 prévoyant la consultation des généralistes à 23€ pour l’année 2008 laissait la CSMF en attente de son application. En effet, les conditions ambiguës de cet accord ont permis à l’Assurance-maladie de le laisser en suspend.

C’est donc une victoire de la médecine générale qui appelle tout de même à facturer les consultations généralistes à 23€ dès maintenant (malgré l’arrêt rendu la semaine dernière), bien que la Sécurité Sociale ne remboursera que 22€ jusqu’au 1er janvier prochain.

Source: Généralistes : la consultation à 23 euros en 2011

mars 24th, 2010

Touchée de plein fouet par le manque de médecins généralistes, une délégation du conseil général de la Sarthe s’est rendue très récemment à Cluj pour y rencontrer les 70 étudiants français en train d’y passer leur diplôme. Ils ont pour la plupart échoué de peu aux concours d’admission en France, la faute à un numerus clausus resté relativement faible malgré la crise de la profession.

Cluj, terre d'exil des étudiants français en médecine généraleSituée au nord-ouest de la Roumanie, l’université a ouvert un cursus de médecine générale réservé aux étudiants français. La formation ainsi que le diplôme sont reconnues au niveau européen et permettent d’exercer dans n’importe quel pays de l’union.

Les responsables ont présenté aux étudiants les avantages dont ils bénéficieraient en s’installant dans la Sarthe. A commencer par une aide pouvant atteindre 700€ par mois pendant 3 ans, accordée à celles et ceux qui accepteraient d’exercer dans une zone déficitaire pour au moins 5 ans après obtention de leur thèse. Et avec seulement un médecin pour 1250 habitants en moyenne, les zones déficitaires dans le département de la Sarthe sont nombreuses.

Seule condition pour ces étudiants, effectuer leur internat en France.  Selon le Dr Pierre Hallier, vice-président du Conseil général, il s’agit ici de sécuriser la formation acquise : « A l’issue de leurs études en Roumanie, ils bénéficieront d’un diplôme européen en bonne et due forme et d’une formation de qualité. Nous voulons simplement sécuriser le tout en exigeant que l’internat soit effectué en France ».

Écoutez l’intervention du Dr Pierre Hallier, vice-président du Conseil général sur Europe 1 :


La Sarthe veut importer des médecins
envoyé par Europe1fr. – L’info video en direct.