Suite à la mobilisation du 27 mai dernier concernant – entre autres – la réforme des retraites, les sénateurs examinent depuis hier un projet de loi incluant un régime des retraites des infirmiers du secteur publicleur proposant un salaire plus élevé contre une retraite plus tardive. Nous avions déjà parlé de cette revalorisation de la profession d’infirmier, à présent nous savons qu’elle sera appliquée à partir du mois d’août au plus tôt et que les infirmiers auront 6 mois pour choisir.
Insatisfait des propos de la ministre de la santé Roselyne Bachelot et des négociations jusqu’alors établies avec Yann Bubien et suite à la grève des infirmiers anesthésistes du 18 mai dernier, le secteur de la santé (IADE, SNPI et Syndicat National des Practiciens hospitaliers anesthésistes réanimateurs) poursuit sa mobilisation à l’occasion de la grève prévue demain concernant la réforme des retraites, l’emploi et le pouvoir d’achat. Seront de la mobilisation également le secteur des transports (RATP, SNCF, transports locaux, …), France Télécom, France Télévision, les enseignants, la Poste et la fonction publique, appelés à la grève principalement par la CGT, la CFDT, la CFTC et SUD.
A l’occasion de ce mouvement du 27 mai, les anesthésistes attendant toujours de vraies négociations sur la pénibilité, la retraite et la fin de carrière de leur profession, manifesteront contre la paupérisation et la précarisation des patients et pour l’amélioration des moyens qui leur sont offerts.
Les IADE s’annoncent quant à eux en tête de manifestation au nom de toute la profession infirmière et réclament les mêmes avancées que le SNPI, à savoir reconnaissance du master et de la pénibilité et revalorisation salariale (voir l’article « Grève infirmière le 4 et 12 mai : la mobilisation continue » pour plus de détail).
Suite à la mobilisation infirmière du 4 mai, Yann Bubien, directeur adjoint du cabinet de R. Bachelot, a reçu l’ensemble des organisations syndicales (SNIA, CGT, SUD, FO, CFDT, CFE-CGC, UNSA, CFTC) et le collectif IADE, pour une mise au point. Cette table ronde avait pour but de trouver un accord entre le ministère et les 4 principales revendications infirmières: l’exclusivité de compétences, la reconnaissance master, la revalorisation salariale et la reconnaissance de la pénibilité (catégorie active et bonification de la loi Fillon de 2003).
En ce qui concerne la reconnaissance du master, un accord a été trouvé et la mise en place d’un référentiel de formation est prévue avec l’aide des représentants de l’enseignement le 5 juillet et le 21 septembre 2010. Les bénéfices de cet accord seront appliqués dès la promotion qui entrera en formation de master en 2011.
La revalorisation salariale pourra ainsi être appliquée (avec effet en juillet 2012), suite à la reconnaissance du master, au niveau des grilles de master de la fonction publique.
Au niveau de l’indemnitaire, Yann Bubien a précisé que les IADE seront éligibles à la Prime de Fonction et de Résultats PFR, selon des modalités à définir avec les partenaires sociaux.
En revanche, l’article 30 ne sera pas retiré: la reconnaissance de la pénibilité demeure ainsi remise en cause.
Yann Bubien transmettra par écrit ses engagements avant jeudi 13 mai. En attendant, pour davantage de détails au sujet de ce 10 mai, vous pouvez consulter le rapport complet publié par le SNPI.
Hier, infirmiers et infirmières se sont mobilisés comme je vous l’avais expliqué dans l’article « Grève infirmière le 4 et 12 mai : la mobilisation continue », pour une revalorisation salariale, la reconnaissance de la pénibilité de leur profession, la reconnaissance de leur niveau d’étude (master) ainsi qu’une revalorisation de la prime de week-end et de nuit. Une forte mobilisation a animé cette manifestation à Paris comme dans plusieurs villes de province.
A Paris, le ministère a reçu 12 infirmiers anesthésistes (2 représentants CGT, 2 SNIA, 2 SUD et 6 représentants non syndiqués issus des régions) afin de trouver un terrain d’entente, une réponse étant attendue depuis le 11 mars dernier. Un cycle de négociations est engagé suite à cette mobilisation du 4 mai et une première réunion de négociation avec Yann Bubien, directeur adjoint du cabinet de R. Bachelot, est prévue lundi 10 mai à 15h.
Je vous invite à consulter vous même le communiqué du Syndicat National des Infirmiers Anesthésistes et à visionner cette vidéo pour de plus amples informations sur le métiers d’infirmier anesthésiste (reportage diffusé mardi 4 mai sur France 3, édition nationale):
Demain nous célébrerons la journée mondiale de la sage-femme, une façon de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui ont pour métier de donner la vie. Voici donc l’occasion de mieux connaître cette profession: sa richesse et les compétences nécessaires à son exercice entre autres. En effet, le métier de sage-femme,réservé aux femmes jusqu’en 1985, requiert 5 années d’études afin de surveiller la grossesse, suivre son évolution, gérer l’accouchement et prodiguer les soins nécessaires au nouveau-né.
Je vous invite à visionner cette vidéo qui explique très bien ce qu’est le métier de sage-femme:
Suite au combat du collectif Génération Précaire, une gratification minimum de stage était devenue obligatoire en 2008 dès 3 mois de stage, puis en 2009 dès 2 mois. Cette loi est de vigueur pour la fonction publique depuis l’été dernier, cependant cela est aujourd’hui remis en question en ce qui concerne le secteur sanitaire, social et médico-social, quelques semaines seulement avant la journée internationale des infirmières soulignant les conditions de travail difficiles de leur métier.
En effet, cette gratification obligatoire n’est pas toujours pour servir ces élèves éducateurs et futures assistantes sociales au regard des difficultés que la grande majorité éprouve pour trouver un stage obligatoire de fin d’étude. Les dépositaires de la proposition de loi – les sénateurs Nicolas About (centriste) et Sylvie Desmarescaux- estiment que cela est la bonne solution afin de régler rapidement le manque de stages qui concerne ce secteur, et repoussent ainsi le problème à 2012 où la question reviendra alors à l’ordre du jour.
Le collectif Génération Précaire ne voit pourtant pas les choses du même œil, tout en reconnaissant la difficulté pour les étudiants en carrière médico-sociale de trouver un stage. Il estime que le gouvernement ne fait que repousser le problème qu’il devrait le régler lui-même en finançant ces stages du secteur sanitaire, social et médico-social, tout comme l’avait assuré la Direction Générale de l’Action Sociale en 2008. Les structures accueillant ces stagiaires sont effectivement souvent en manque de fonds puisqu’il s’agit dans de nombreux cas de foyers d’accueil, établissements pour handicapés, pour personnes âgées, pour jeunes en difficulté ou mineurs délinquants, centres d’action médico-sociale ou de réadaptation professionnelle.
Enfin, le collectif souligne que l’application de cette loi serait l’occasion pour les employeurs d’autres secteurs de demander la suppression de ces gratifications obligatoires, avancée pourtant durement gagnée il y a 2 ans seulement.
Le syndicat infirmier SNPI appelle les infirmières et infirmiers à s’opposer auprès des sénateurs de leur département au vote de l’article 30. En effet, suite aux mobilisations des 11 et 30 mars derniers, l’examen de ce projet de loi avait été reporté et le problème se pose donc de nouveau aujourd’hui.
Un appel à la mobilisation est donc lancé pour les revendications suivantes par les syndicats infirmiers (SNPI, SNTP, CFE-CGC) les 4 et 12 mai prochains:
Une véritable revalorisation salariale pour la profession infirmière (public et privé) sur une grille de type A
La reconnaissance des infirmières spécialisées en master, avec une revalorisation de 115 euros par semestres d’études (25 points à 4.60 en Fonction Publique)
La reconnaissance de la pénibilité de la profession infirmière : maintien de la catégorie active en fonction publique, avec la bonification d’un an tous les 10 ans, et son élargissement au secteur privé
Une revalorisation salariale rapide, alors que le ministère ne propose aucune hausse avant décembre 2010 (IDE) ou juillet 2012 (cadres, IADE, IBODE, puéricultrices)
Le doublement de la prime de week-end et une revalorisation conséquente de la prime de nuit
Célébrée depuis 1965, la journée internationale des infirmières rend hommage au travail accompli par les infirmiers et infirmières, ainsi qu’à leur innovation dans les soins et à leur engagement dans leur métier. Un travail de plus en plus difficile aux vues des conditions de travail, des baisses d’effectifs et de la demande croissante de soins.
Le 12 mai correspond au jour anniversaire de la naissance de Florence Nightingale (1820), pionnière en matière de soins infirmiers modernes et statisticienne notable, elle est à l’origine d’avancées sanitaires d’ampleur et fut la première femme à être élue membre de la Royal Statistical Society.
C’est au salon d’Utrecht que « le Pays de Vesoul-Val-de-Saône » a décidé de placer un stand afin de faire découvrir la région aux médecins hollandais. Mettant en avant des arguments tels qu’un cadre de vie agréable, un prix de l’immobilier raisonnable ou encore la proximité avec leur pays d’origine, un interprète était présent sur les lieux pour faciliter les échanges. Au total ce sont pas moins de 26 contacts qui ont été noués sur la durée du salon.
La démarche instaurée par la région diffère de ce qui se fait habituellement puisqu’il n’est ici pas question d’encourager financièrement le médecin qui s’installera dans une zone difficile. Seront facilitées en contrepartie toutes ses démarches notamment concernant la recherche d’un logement, d’une école pour les enfants, ou d’un travail pour le ou la conjoint(e).
Rappelons pour finir que la décision de cibler cette population n’a pas été prise délibérément. La France est en effet la seconde destination favorite des hollandais, et la médecine la deuxième profession de santé à quitter la Hollande.
La Cour de Cassation a cassé et annulé l’arrêt de mars 2009 rendu par la Cour d’appel de Grenoble qui autorisait les médecins généralistes à facturer leurs consultations au tarif de 23€, conformément au statut de spécialiste obtenu suite à la loi de modernisation sociale de janvier 2002.
C’est la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Drôme qui avait porté l’affaire devant les tribunaux, estimant qu’elle n’avait pas à rembourser de consultations spécialistes provenant de médecins généralistes.
L’espoir de voir une décision favorable faire jurisprudence s’amenuise peu à peu mais la profession n’entend pourtant pas baisser les bras comme l’a dit le Dr Vincent Rébeillé-Borgela, secrétaire général de MG france : « On réclame la reconnaissance que la loi de 2002 nous donne. C’est une discrimination à l’égard des médecins généralistes. Notre mot d’ordre est donc de continuer à utiliser la cotation spécialiste malgré l’interdiction. C’est une condition de survie de la médecine générale. »
L’avocate des 9 médecins généralistes Me Younès s’est quant à elle déclaré surprise de la décision de justice : « Ça me laisse un peu sans voix. Juridiquement, il n’y a pas de démonstration qui a été faite ».
La Cour d’appel de Lyon a d’ores et déjà été sollicitée et un nouveau jugement devrait avoir lieu dans les prochains mois.
Nombreux sont les généralistes qui tentent de faire passer la consultation à 23€ au forcing auprès de la Caisse primaire d'assurance maladie où ils sont affiliés. Souvenez-vous, un peu plus tôt dans l'année, les 2 principaux syndicats que sont MG France et la CSMF avaient appelé les praticiens à appliquer le nouveau tarif. Tarif qui avait fait l […]
Un récent sondage a montré que 65% des généralistes constataient une croissance de la maladie chez leurs patients, notamment dû au vieillissement de la population. Ils viennent principalement pour évoquer les effets secondaires liés à la maladie. Souvent désemparés par le discours très technique auquel ils peuvent être confrontés en milieu hospitalier, ils v […]
Première année difficile pour l'Ordre qui vient d'annoncer un déficit de plus de 380 000 € pour sa première année d'exercice. Imputable aux nombreux mouvements anti-ordre (pour plus d'informations, consultez l'article Ordre national des infirmiers : Mobilisation) selon la présidente de l'ordre, Dominique Le Boeuf […]
L'âge moyen auquel le médecin généraliste s'installe en cabinet ne cesse de reculer. Ce phénomène, déjà évoqué en début d'année suite au mouvement de grève du 11 mars, est intimement lié aux conditions de travail et de rémunération des principaux concernés. […]
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